Expérience d'une deuxième fausse couche

Publié le 16 avril 2023 à 11:09

Pour me libérer de mes émotions ou pour simplement raconter mon vécu, je vais vous conter mon expérience d'une deuxième fausse couche.

 

En projet bébé depuis peu, je tombe rapidement enceinte. Comme pour ma première grossesse, ça prend rapidement.

Hyper contente je l'annonce le jour J à mon conjoint, nous nous projetons alors… J'ai réalisé un test clearblue je sais donc que je suis enceinte de "2 semaines" voilà ce qui est inscrit sur le test.

La déception

Je l'apprends le vendredi matin, le lundi matin, je me réveille avec un mal de ventre. Je sens que quelque chose ne va pas, je vais aux toilettes et du sang, beaucoup de sang dans la lunette. Je sais, je suis en train de vivre une fausse couche. Une deuxième, car avant ma première grossesse, j'en avais déjà eu une.

Je le dis à mon conjoint, lui brisant ses espoirs, une seconde fois, je m'en veux même si je sais que ce n'est pas de ma faute.

J'appelle ma gynécologue, explique ma situation à la secrétaire qui me dit que le Dr me répondra par mail.

J'attends donc des nouvelles de ma gynécologue, je reste allongée sur le canapé une partie de la journée, car j'ai mal au ventre et puis le moral n'est pas là. J'avais lu que les personnes ayant déjà eu une fausse couche étaient susceptibles d'en faire d'autres pour d'autres grossesses, mais on pense tous "ça arrive, mais ça ne m'arrivera pas à moi voyons, pas deux fois !" et voilà. Donc oui, j'avais lu que j'avais une chance d'en refaire une, mais je ne m'y étais pas préparé moralement.

Plus tard dans la journée, je reçois un mail de ma gynécologue qui m'explique qu'il faut que j'aille aux urgences le plus rapidement possible. Ce mail, je l'avoue, m'inquiète un peu, en tout cas sa formulation n'est pas rassurante. Je ne veux pas "déranger" les urgences pour une fausse couche, je me dis que je peux gérer et qu'il y a plus grave. J'appelle alors mon médecin généraliste, je tombe sur sa secrétaire, je lui explique ma situation, une fois de plus, elle me dit également d'aller aux urgences. Tout en étant extrêmement détachée, chose que j'ai peu appréciée.

Je me rends donc aux urgences de ma ville.

Mauvaise expérience.

J'arrive à l'accueil et je raconte ma situation. La dame de l'accueil, qui était peut-être dans un mauvais jour m'a répondu sèchement qu'il n'y avait pas de gynécologue à l'hôpital et qu'elle ne pouvait rien pour moi. 
J'ai déjà fait l'expérience d'une première fausse couche et pourtant le fait qu'elle prenne à la légère ma fausse couche, je l'ai assez mal pris, je l'avoue.
Bref, elle finit par aller chercher un Docteur qui arrive et continue dans la même ambiance.
Il me demande quel est le problème, je lui explique que je pense être en train de faire une fausse couche car j'avais réalisé un test quelques jours auparavant m'indiquant que j'étais enceinte de deux semaines et que depuis le matin, je saigne en assez grosse quantité. 
Sans me dire qu'il est désolé (la moindre des choses, excusez-moi.) il m'explique lui aussi que ma place n'est pas ici, qu'il n'est pas gynécologue et que je n'ai rien à faire ici. Il me demande pourquoi je suis venue. Je lui montre le mail de ma gynécologue indiquant de me rapprocher des urgences le plus rapidement possible. Il part l'appeler et reviendra une dizaine de minutes après me disant qu'une infirmière passerait. Je ne l'ai plus vuPar la suite, une infirmière est venue me prendre la tension et m'a demandé d'attendre en salle pour faire une échographie, histoire de vérifier que le sac embryonnaire a bien été évacué.
Trois heures plus tard me voilà hors de cet hôpital remontait comme jamais de l'accueil reçu par chacune de ces personnes.
À aucun moment, une personne a pris le temps de me demander comment j'allais. Est-ce si difficile ? 
Je pense que mon "traitement" a été plus dur à vivre que ma fausse couche en elle-même, car j'attendais plus de compassion de leur part. 

Au vu du nombre de femmes qui font des fausses couches chaque année, je suis désolé pour elle si elles subissent le même traitement que moi. 

 

 

 


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